Décanteur primaire

Installé généralement enterré, le décanteur, et notamment le décanteur-digesteur, permet d’offrir une variante économique respectant l’environnement pour résoudre les problèmes de traitement primaire des eaux résiduaires provenant des habitations urbaines et rurales.

FONCTIONNEMENT

Le décanteur réalise simultanément deux fonctions :

  • le décanteur a une fonction mécanique de séparation des matières lourdes en suspension qui sédimentent et forment progressivement les boues.
  • le décanteur a une fonction biologique avec la fermentation des éléments organiques grâce aux enzymes sécrétés par les bactéries naturellement présentes.

CONSTRUCTION STANDARD

Les cuves des décanteurs ABT sont réalisées en résine polyester armée à la fibre de verre, par enroulement filamentaire, et projection simultanée sur un mandrin rotatif, selon la norme NF T 57-900.

Les éléments de tuyauterie pression sont réalisés en PVC série PRESSION 10 Bars, selon la norme NF T 54-029.

Les éléments de tuyauterie gravitaire sont réalisés en PVC série ASSAINISSEMENT CR 4, selon la norme NF P 16-352.

En fonction du diamètre de la virole, les gammes de capacités standard des décanteurs sont les suivantes :

  • Pour un diamètre de 2000 mm de 7,5 à 12,5 m3.
  • Pour un diamètre de 2500 mm de 15 à 35 m3.
  • Pour un diamètre de 3000 mm de 30 à 75 m3.
  • Pour un diamètre de 3600 mm de 70 à 95 m3.

EQUIPEMENTS COMPLEMENTAIRES

  • Un piège à graisse, ou dégraisseur statique, composé par un fût cylindrique vertical, dans lequel les valeurs fonctionnelles minimum sont,  pour un débit nominal d’alimentation de 7 m3/h :
    • vitesse ascensionnelle de 15 m/h
    • temps de séjour de 5 mn.

Ce dispositif simple est essentiel pour la protection du traitement biologique aval, constitue une niche écologique pour l’hydrolyse des matières graisseuses et joue le rôle de stabilisateur hydraulique, limitant ainsi les risques de perturbations provoquant une mise en suspension des boues.

NOTA : Aucun accessoire n’est prévu pour la récupération des graisses et flottants.

Deux embases profilées, sur le piège à graisse et le regard de visite, sont prévues pour le scellement d’une rehausse béton DN 800, non fournie.

LA CONTRAINTE ADMISSIBLE SUR L’EMBASE, REPRESENTE UNE HAUTEUR DE TERRE NON COMPACTEE MAXIMUM DE 0,5 m.

  • Un dispositif d’extraction des boues composé par une tuyauterie horizontale, munie de lumières d’aspiration et un système de raccord adapté à celui de l’exploitant :
    • raccord Bauer avec une tonne à lisier
    • raccord pompier avec un camion hydrocureur.
  • Un déversoir immergé, éliminant les risques de départ de flottants.
  • Un dispositif d’ancrage, obligatoire pour les cas d’installation en nappe phréatique, composé par des pattes articulées avec consoles disposées sur le flanc de la fosse, et de consoles à fixer sur le radier béton.
  • Un filtre à charbon actif avec ventilation mécanique, destiné à favoriser la circulation des gaz et réduire les odeurs. Les cartouches de charbon ont une durée d’efficacité moyenne de 6 à 8 mois et sont facilement interchangeables.

AVANTAGES

  • La conception horizontale et monobloc assure à l’entreprise chargée de la mise en place, une réduction des volumes de terrassement et une facilité de pose et d’ancrage en présence de la nappe phréatique.
  • L’utilisation des techniques pratiquées pour l’industrie chimique et des matériaux employés garantit la meilleure tenue à la corrosion.
  • Une grande surface de décantation permet une séparation des éléments organiques en suspension de taille inférieure à 50 µ avec des résultats d’abattement garantis sur l’effluent obtenu :
    • 90 % sur les matières décantables
    • 80 % sur les matières en suspension
    • 25 % sur la charge organique.
  • Le stockage des boues, réparties sur une faible épaisseur contribue à une réduction des acides inhibiteurs de la digestion enzymatique.

A partir de la deuxième année de fonctionnement au régime nominal, on évalue le volume moyen de stockage nécessaire à 0,2 l par Equivalent Habitant par jour.

POSE ET INSTALLATION

La nature du terrain, conduit à deux alternatives de pose conseillée :

  • la pression admissible au sol est supérieure à 1 MPa, avec une structure homogène, à drainage naturel, dans ce cas, un lit de sable compacté de 0,20 m, convient.
  • dans tous les autres cas, nous conseillons la mise en place d’un radier en béton armé, coulé en pleine fouille, dosé à 250 kg/m3, sur une épaisseur de 0,20 m, et dans lequel sont placés deux treillis métalliques.

Les cuves comportent des anneaux de levage devant être utilisés obligatoirement par l’intermédiaire d’un palonnier.

En présence de nappe phréatique, nous recommandons d’utiliser les pattes d’ancrage afin d’éliminer les risques de déformation et de rupture des structures en polyester, sur un radier composé, dans ce cas, d’un béton dosé à 300 kg/m3, armé selon les règles de l’art, et une épaisseur de 0,30 m.

Dans tous les cas, la cuve doit être remblayée jusqu’à mi-hauteur par passes continues sans compactage, en béton maigre dosé à 150 kg/m3, ou en grave-ciment 0/20 dosée à 3 % minimum, simultanément au remplissage en eau.

Le remblayage est ensuite effectué au sable, sur une épaisseur de 0,30 m, avant l’utilisation éventuelle du matériau de déblai, exempt de pierre ou de caillou.

LE LESTAGE SUPERIEUR DE LA CUVE PAR UNE DALLE BETON ENTRAINE LE RETRAIT DE LA GARANTIE DU CONSTRUCTEUR ET LA RESPONSABILITE DE L’INSTALLATEUR VIS A VIS DES TIERS.

INSTALLATION HORS SOL

La mise en œuvre d’un ou plusieurs décanteurs posés sur un radier en béton, situés hors sol, nécessite un mode opératoire particulier.

En effet, l’absence d’une structure enclavée indéformable doit être compensée par la réalisation d’un berceau qui contiendra la forme du ou des décanteurs, principalement sur la partie centrale pour les cuves de grande longueur (supérieure à 6-7 m).

Le talus final, qui peut être constitué en terre sans cailloux, devra comporter une plateforme ayant au moins les dimensions du radier de pose.

MISE EN SERVICE

Le décanteur est raccordable dès qu’il est posé et remblayé.

ENTRETIEN

L’entretien  courant consiste en la vérification régulière du niveau dans le piège à graisse et leur extraction éventuelle.

Le niveau de boues doit être contrôlé au moins une fois par an.

L’extraction de ces boues devra se faire entre 3 à 5 ans, selon le taux de raccordement, pour la première fois, ensuite une extraction annuelle est préconisée.

Le volume à extraire doit permettre le maintien en fonctionnement du piège à graisse, soit un volume maximum égal au tiers de la capacité totale du décanteur, réalisable en plusieurs opérations selon la capacité du système de vidange.

Après une série d’extraction, il faut obligatoirement reconstituer le niveau d’eau.

Par mesure de sécurité, il est interdit de pénétrer dans l’ouvrage sans avoir, au préalable, exécuter les opérations suivantes :

  • Contrôle du niveau de la nappe phréatique
  • Arrêt total de l’alimentation en effluent
  • Nettoyage du piège à graisse
  • Vidange complète de l’ouvrage
  • Mise en place d’un dispositif de ventilation.

Pendant et après l’intervention les conditions suivantes devront être respectées :

  • Surveillance extérieure par un opérateur
  • Remplissage en eau claire à la fin de l’opération.

Nos équipements en relation

bg_title

ABT MADE IN FRANCE